Actualités patrimoniales
Opération littoral
Source: Ville de Percé
À Percé, l’élévation du niveau relatif de la mer, l’enfoncement de la croûte terrestre de la péninsule gaspésienne et des tempêtes de plus en plus fortes affectent l’état du littoral. La promenade, construite dans les années 1970, a subi des dommages irréparables au cours des dernières années. Devant la nécessité d’agir, la Ville travaille sur un projet de réaménagement qui pourrait se concrétiser dès 2018, si tout va comme prévu. Il s’agirait de recharger la plage de galets afin de la rapprocher de son état original. Cette solution protégerait le littoral des assauts de l’océan et le rendrait de nouveau accessible aux passants. En attendant, la Ville propose une installation temporaire intitulée Effet-mer. Un trottoir de bois et deux tours d’observation permettent aux visiteurs de voir de près les dégâts infligés à l’ancienne promenade. En complément, une exposition montre l’impact des changements climatiques sur la zone côtière. Info : ville.perce.qc.ca/projets/projet-effet-mer/
Pour le patrimoine immatériel
Dix ans se sont écoulés depuis l’entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Un colloque international sur le sujet a réuni quelque 200 participants à l’Université Laval, en mai. Ces experts ont profité de l’occasion pour adopter une déclaration sur la sauvegarde, l’étude, la mise en valeur et la promotion de ce patrimoine au Canada. Ils recommandent que le gouvernement canadien signe la Convention. Ils conseillent aussi le développement de politiques et de plans stratégiques à long terme, l’adoption de lois, le recours aux nouvelles technologies, la consultation des peuples autochtones ainsi que la participation des communautés, des jeunes générations et des groupes culturels. Cette démarche s’appuie notamment sur les résultats d’une enquête nationale menée récemment. On peut consulter la déclaration et l’étude à l’adresse acef-fsac.ulaval.ca.
Un lieu exceptionnel à protéger ?
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a lancé en août un appel de propositions pour ajouter de nouveaux noms à la Liste indicative des sites du patrimoine mondial au Canada. Une chance rare, qui ne s’était pas présentée depuis plus de 10 ans ! Les Canadiens ont quelques mois pour soumettre leurs suggestions. Les lieux retenus seront annoncés en 2017. À suivre…
Coup de cœur pour Saint-Hyacinthe
Le site Patrimoine et histoire de Saint-Hyacinthe sur le Web (patrimoine.ville.st-hyacinthe.qc.ca) a remporté en mai le Coup de cœur du jury des Prix patrimoine du Conseil montérégien de la culture et des communications. On saluait ainsi le caractère structurant et mobilisateur de ce projet ainsi que la grande quantité d’information réunie, vulgarisée et illustrée. Les visiteurs peuvent maintenant découvrir en ligne l’histoire de la ville, découpée en neuf périodes. Ils peuvent aussi suivre des parcours virtuels sur divers sujets : grandes institutions et entreprises ; marché, quartiers du centre-ville et gare ; écoles agroalimentaires ; hauts lieux d’éducation et congrégations religieuses ; et figures maskoutaines marquantes.
Héritage en fête
Source: Vivre le patrimoine
La deuxième édition du festival Vivre le patrimoine !, qui s’est déroulée du 18 au 20 août à Montréal, a abordé trois thèmes : patrimoine et numérique, intérieurs patrimoniaux et patrimoine intangible. L’événement s’est ouvert à Kabane 77, un espace public investi par un collectif d’artistes. Il s’est aussi arrêté à La Passe et aux Forges de Montréal. Ces trois édifices appartiennent à la Ville, qui souhaite les récupérer. Du coup, les participants ont réfléchi à une problématique actuelle : celle des lieux possédant une valeur patrimoniale, occupés par la communauté et animés par des organismes non gouvernementaux et à but non lucratif, qui sont menacés de fermeture pour des raisons administratives. Lors de l’atelier sur le numérique, ils ont notamment constaté que les citoyens non experts apparaissent comme une nouvelle force en conservation du patrimoine. Plus tard, Daniel-Jean Primeau, artisan plâtrier, a présenté le travail de restauration qu’il a effectué dans l’immeuble où logeait autrefois la Banque Royale du Canada. Enfin, dans l’ancienne station de pompage qui abrite les Forges de Montréal, on a discuté de l’avenir des métiers d’art liés au bâtiment. Pour un compte rendu complet, visitez notre blogue.
Quand l’écrin est un bijou
Ill.: Bruce Damonte
Le pavillon Pierre-Lassonde (OMA et Provencher_Roy) du Musée national des beaux-arts du Québec a ouvert ses portes en juin. Ce nouveau bâtiment, donnant sur la Grande Allée, fait le lien entre la ville et la nature. Ses trois volumes superposés forment une cascade qui cherche à prolonger la topographie du parc des Champs-de-Bataille. D’un point de vue pratique, l’édifice permet de doubler les surfaces consacrées à l’exhibition des œuvres. Le Musée y présente sept nouvelles expositions mettant en vedette sa collection d’art contemporain et actuel. De plus, le corridor souterrain reliant le pavillon au reste du complexe muséal comprend trois salles réalisées sur mesure pour accueillir L’Hommage à Rosa Luxembourg de Jean-Paul Riopelle. La lumière naturelle ponctue le parcours et entre même dans les lieux d’exposition, ce qui est rare dans un musée d’art. À découvrir.
L’eau à la bouche
L’exposition À la gaspésienne ! Salé, séché, boucané s’intéresse à la cuisine de ce coin de pays depuis le XVe siècle jusqu’aux années 1950. Elle fait la part belle à la morue, aliment de base du régime gaspésien traditionnel, et aux techniques utilisées pour conserver ce poisson durant l’hiver. Elle propose aussi des recettes d’époque s’inspirant de la mer, de la rivière et de la forêt. Jusqu’au 29 janvier 2017, au Musée de la Gaspésie. Info : 418 368-1534 ou museedelagaspesie.ca
Riopelle et les oies
En 1983, Jean-Paul Riopelle s’est inspiré de son passage au cap Tourmente pour réaliser une série de lithographies, offrant un regard personnel sur les rassemblements d’oies en migration. L’exposition Riopelle au cap Tourmente, qui se poursuit jusqu’au 18 décembre à la maison Hamel-Bruneau, présente ces œuvres pour la première fois au Québec. On peut aussi y voir 18 assemblages produits à partir des lithographies. Info : 418 641-6280
Flash sur le photographe
Équipe de crosse de Kahnawake, 1876 / Photo: William Notman, coll. Musée McCord
Du 4 novembre 2016 au 26 mars 2017, le Musée McCord présente Notman, photographe visionnaire, la première rétrospective consacrée à ce pionnier de la photographie au Canada. L’institution a rassemblé 300 images et objets, provenant surtout de sa propre collection, pour relater la vie et l’œuvre de cet artiste d’origine écossaise. On y découvre les traits de personnalité qui ont contribué à son succès, soit son audace, son âme d’artiste ainsi que ses talents de communicateur et de bâtisseur. William Notman a su se lier à des hommes influents dès son arrivée à Montréal, en 1856, ce qui lui a permis de décrocher d’importants contrats. Il a préfiguré la photographie du XXe siècle en manipulant ses images de manière créative. Il a œuvré à la démocratisation du portrait en s’intéressant tant aux petites gens qu’aux notables. Enfin, il a participé à plusieurs innovations technologiques et réussi sur la scène internationale. Autant dire qu’il s’agit d’un personnage fascinant. Info : 514 398-7100 ou mccord-museum.qc.ca
« Remixer » les musées
Né à Paris en 2011, le marathon créatif Museomix se déroulera cette année dans 15 villes de 5 pays, dont 3 au Québec. Pendant trois jours, des passionnés de culture et de technologie se réuniront pour développer des dispositifs innovateurs afin de faire vivre le musée autrement. À la fin, le public pourra tester leurs idées. À Montréal, l’événement réunira 80 institutions culturelles dans le Quartier des spectacles, du 11 au 13 novembre. À Rivière-du-Loup, il se déroulera au Musée du Bas-Saint-Laurent et au Manoir Fraser, durant la même période. À Québec, enfin, c’est le Monastère des Augustines qui accueillera les participants, du 4 au 6 novembre. Info : museomix.org
Savoir-faire en dialogue
Du 1er au 4 décembre, à la Place Bonaventure, à Montréal, le Conseil des métiers d’art du Québec tiendra un nouvel événement mettant en vedette les artisans de l’architecture et du patrimoine. Les tailleurs de pierre, vitraillistes, charpentiers, ferblantiers, céramistes et autres spécialistes jouent un rôle essentiel dans la conservation des bâtiments anciens. Les Rendez-vous Maestria permettront aux professionnels du domaine et au grand public de découvrir le savoir-faire de ces experts en assistant à leurs conférences et ateliers pratiques, ou encore, en visitant leurs kiosques. Avis aux entrepreneurs, architectes et propriétaires de maison ancienne à la recherche de la perle rare. Info : metiersdart.ca
Cowansville dévoile ses charmes
Cowansville a bonifié son circuit patrimonial, qui datait de 2003, en misant sur les nouvelles technologies. Les visiteurs peuvent toujours arpenter la ville à pied, munis d’un dépliant explicatif. Toutefois, une expérience enrichie s’offre à ceux qui téléchargent le parcours avec l’application mobile GuidiGO. Présenté sous la forme d’une carte interactive, le circuit propose quelques arrêts supplémentaires. Des tranches d’histoire enrichissent le contenu architectural ; photos, textes et capsules audio mettent en valeur le passé de l’endroit. Pour accéder à ce nouvel outil, visitez le site ville.cowansville.qc.ca (onglet Tourisme, puis Attraits et activités).
Souvenirs de la métropole
En prévision du 350e anniversaire de la métropole, le Centre d’histoire de Montréal a lancé un site intitulé Mémoires des Montréalais (ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais). On y trouve des articles sur différents thèmes liés au passé de la ville : personnages, lieux, vie quotidienne, services, événements et objets. Le site publie aussi des dossiers – sur les Jeux olympiques de 1976 et les quartiers disparus, par exemple – ainsi que des témoignages vidéo. Enfin, il propose de l’information sur les projets et expositions du Centre.
