Actualités patrimoniales
Champions du patrimoine
Tous les deux ans, Action patrimoine remet des prix pour saluer des initiatives exceptionnelles de sauvegarde et de mise en valeur. En juin dernier, l’organisme a récompensé le Centre historique de la mine King (KB3) dans la catégorie Projet remarquable. Le Centre, ouvert depuis un an à Thetford Mines, met en valeur l’activité industrielle à l’origine de la ville ainsi que les anciennes infrastructures de la mine dans lesquelles il a été aménagé : l’atelier de forge, le bâtiment des treuils et le chevalement (cette construction en hauteur qui porte l’appareillage d’extraction). Au sommet de cet édifice, il offre aux visiteurs une vue panoramique à 360 degrés sur la municipalité et ses paysages hors du commun. De quoi saisir l’esprit du lieu.
Dans la même catégorie, Action patrimoine a aussi souligné l’excellence du Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine. Inauguré en décembre 2016, ce lieu de conservation été aménagé dans une partie du sous-sol de la cathédrale Saint-Michel, qui a été pendant 40 ans le chœur de la deuxième cathédrale de Sherbrooke. L’initiative a permis de refaire une beauté à cette partie de l’édifice, tout en créant un écrin de choix pour les documents et objets de collection du Centre. Une belle synergie.
De plus, le jury a eu un coup de cœur pour le projet Opération paysages Mauricie, où sept panoramas significatifs pour la population ont fait l’objet de capsules vidéo qu’on peut visionner sur le Web (paysagesmauricie.ca). Une mention spéciale a également été décernée à l’incontournable Monastère des Augustines, une nouvelle référence en matière de préservation du patrimoine.
Enfin, dans la catégorie Individu, Richard Lauzon, vice-président de l’organisme Héritage Anneplainois, a remporté les honneurs. Très impliqué dans la défense du patrimoine bâti, il a notamment participé à la sauvegarde de l’église de Sainte-Anne-des-Plaines.
Une épave à tirer de l’oubli
La Société historique Machault publiait récemment un bulletin spécial sur le Marquis-de-Malauze, un navire français qui a sombré lors de la bataille de la Ristigouche. Son objectif ? Obtenir l’appui du public pour que ces vestiges, qui appartiennent à la communauté micmaque de Listuguj et sont entreposés au noir depuis plus de 30 ans, soient exposés. Ils deviendraient alors un attrait touristique pour cette réserve indienne et la région de Pointe-à-la-Croix, en Gaspésie. Brûlé le 8 juillet 1760, le Marquis-de-Malauze a conservé sa quille, sa carlingue, son étrave, son étambot, ses varangues et certains bordages, des éléments qui étaient submergés. Il a été retiré des eaux par segments en 1938 et 1939, grâce à la ténacité du père Pacifique de Valigny. L’épave a ensuite été réassemblée, puis exposée sous une longue toiture, en attendant qu’un véritable musée la mette en valeur. Ce qui ne s’est jamais produit. N’empêche, du début des années 1940 au milieu des années 1980, elle a constitué un attrait touristique important pour la région. Elle a même été classée bien historique par le gouvernement du Québec en 1966. Puis, elle a dû être démontée et entreposée en 1987, pour sa protection. En mai dernier, des représentants de la Société historique Machault ont visité le hangar où elle se trouve et ont pu constater son bon état. À suivre…
— Info : lapetiterochelle@globetrotter.net
Archéologie numérique
Un circuit novateur a vu le jour en juillet dans la Vieille Capitale. En place jusqu’au 31 octobre (le dernier soir, une visite partira à 20 h de l’îlot des Palais), le parcours déambulatoire Artéfact urbain met en valeur le patrimoine archéologique de la ville par le moyen de cinq vitrines installées au Morrin Centre, à la cathédrale Holy Trinity, au Séminaire de Québec, au Monastère des Augustines et à l’îlot des Palais. En quoi se démarque-t-il ? Il permet à tous d’admirer des artéfacts difficiles d’accès grâce aux nouvelles technologies. Chaque vitrine se compose d’une structure en aluminium percée de cinq hublots derrière lesquels sont installées des reproductions d’objets réalisées grâce à un scanneur à haut niveau de précision et une imprimante 3D. Aaron Bass, spécialiste de ce type de reproduction, s’est occupé d’imiter la patine des antiquités. Des panneaux solaires permettent d’éclairer les objets en soirée, alors que des vignettes bilingues les présentent et expliquent leur lien avec le quartier et l’histoire de la ville.
— Info : voyez la vidéo qui résume la démarche à https://vimeo.com/224230316
Il était une fois Saint-Armand
Nouvellement mis en ligne, le Circuit du patrimoine bâti de Saint-Armand, en Estrie, explore 22 points d’intérêt de cette ville, où se trouve le plus ancien site de peuplement de la MRC de Brome-Missisquoi. Des capsules audio présentent les bâtiments qui ont marqué l’histoire de la municipalité. Elles font aussi découvrir la vie des loyalistes qui ont développé ce coin de pays dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle ainsi que celle de leurs descendants. On commence par un arrêt à la cabane en pièce sur pièce du forgeron Simon Lyster, la plus ancienne du genre au Québec (1784). Puis, on passe en revue résidences (celle du révérend, du shérif, etc.), lieux de culte (anglican, méthodiste et épiscopal), gare et pont couvert (celui de Guthrie, un des plus anciens de la province, construit en 1888). On peut accéder au circuit en téléchargeant l’application mobile Balado découverte, ou encore, en se rendant sur le site Web.
— Info : baladodecouverte.com
Modernité valdorienne
Le Centre d’exposition de Val-d’Or a lancé, en juin, l’application mobile Val-d’Or Moderne, conçue à partir de l’exposition éponyme présentée sur place de 2011 à 2014. Elle met en valeur l’architecture de la ville à travers cinq parcours thématiques sur les origines du Val-d’Or moderne, les lieux d’éducation, les bâtiments publics, les bâtiments privés et les édifices religieux. Une carte interactive permet d’identifier les attraits de ces circuits et d’accéder aux fiches descriptives, photos, commentaires audio, etc. On y trouve également des textes qui traitent des matériaux de prédilection et des lieux disparus ainsi que des portraits d’architectes et des témoignages.