Alpinistes urbains
Bianca Cadieux, stagiaire au magazine Continuité, grâce à une bourse Expérience professionnelle de Première Ovation Patrimoine
Anges gardiens du Vieux-Québec, les déneigeurs de toits contribuent au charme hivernal de la ville tout en protégeant les promeneurs des avalanches urbaines. Portrait d’un métier singulier ancré dans le patrimoine.
La première neige enveloppe le Vieux-Québec. Avec l’arrivée du froid de novembre, la saison commence enfin. Heureux de retrouver leur équipe, les déneigeurs et déneigeuses de toits se tapent dans les mains, comme dans une réunion de famille. Carnet d’adresses en poche, ils remplissent leur fourgonnette avec le nécessaire : pelles, masses, harnais, câbles, cônes et affiches d’interdiction de stationnement. Pour le reste de la journée, ces maîtres des hauteurs veilleront à la sécurité des passants, travaillant autant au faîte des maisons que sur les trottoirs.
Qu’ils soient recouverts de tôle à la canadienne ou à baguettes, d’acier galvanisé ou de cuivre, les toits ont souvent une pente très prononcée dans ce quartier inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour éviter que le poids de la neige provoque un effondrement, les immigrants du XVIIe siècle adaptent leurs habitations en les dotant d’une toiture aux versants plus inclinés qu’en France. Cette pratique, bien adaptée au climat du Québec, se poursuit sous le Régime anglais.
Mais voilà, dans ce secteur aujourd’hui très fréquenté, on ne peut laisser la neige s’abattre au hasard sur la tête des résidents et des touristes. Pour diminuer les risques, on installe des arrêts de neige, ce qui cause un autre problème : il faut alors retirer les accumulations afin de prévenir les bris. C’est là que les déneigeurs de toits entrent en jeu.
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