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Photo: François Rivard

Armé pour bâtir

Les architectes l’apprécient, la population le boude. Au-delà des sensibilités qu’il éveille, un fait demeure : le béton armé est le symbole par excellence de l’architecture moderne. Histoire et évolution d’un matériau qui divise.

Photo: Ville de Val d'Or

Deux matériaux symbolisent la modernité architecturale : le fer et le béton. Le premier domine au XIXe siècle, dont l’histoire est ponctuée par les prouesses structurelles des ingénieurs et les questionnements des architectes quant à l’avenir de leur art bouleversé par le progrès technique. Le second marque le XXe siècle.

Inventé au XIXe siècle, à la croisée des avancées dans les domaines de la chimie et de la métallurgie, le béton armé est un matériau paradoxal. Cette pierre artificielle est issue d’un mélange pâteux composé de sable, de granulats et d’eau, durci par la prise du ciment qui lui est incorporé et rigidifié par l’incorporation d’armatures de fer dans sa masse. Apprécié des architectes depuis plus de 100 ans, le béton est généralement honni par la population. Pour plusieurs, il incarne les échecs de la modernité, notamment son incapacité à produire un environnement bâti humain et durable. En Europe, il est associé aux grands ensembles de logements produits en série dans les années 1950 et 1960; ici, on le lie plutôt aux infrastructures routières défaillantes.

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Patrimoine et béton. Sortir du moule

Automne 2014 • Numéro 142

Le béton comme mission

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