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Audrée Wilhelmy confectionne la plupart de ses vêtements à la main

Audrée Wilhelmy confectionne la plupart de ses vêtements à la main et cherche à les rendre adaptables pour qu’ils suivent les états de son corps. | Photo : Catrine Daoust

Au fil de mes idées cousues

Dans cette chronique Carte blanche, la porte-parole de Continuité partage sa réflexion sur l’autonomie vestimentaire, où chaque pièce est créée avec intention, tout en utilisant des techniques empruntées au passé.

Ça commence par les coups de ciseaux, le bruit de la lame qui glisse sur la table, fend la trame. J’ai dessiné les patrons, ajusté les courbes au fil des âges de mon corps. Je connais les fibres, les lins, les lainages, le poids de la matière — pliée ou sur la chair.

Je fais mes jupes depuis 12 ans. C’était d’abord une question de confort : après une opération au ventre, je ne tolérais plus les vêtements serrés sur la peau, les jeans, les pantalons qui s’appuient sous le nombril. J’ai cousu une jupe. Je l’ai imaginée longue, en laine, comme une couverture portative qui protégerait mes genoux, me garderait abritée.

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Patrimoine et transport

Printemps 2024 • Numéro 180

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