Aux arts, citoyens !
Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du quotidien Le Soleil
De nombreux amateurs de patrimoine s’engagent à titre bénévole pour préserver des biens de notre héritage collectif. Un mouvement populaire qui enfle et évolue grâce aux outils technologiques.
La participation citoyenne en matière de patrimoine, la Fondation Rues principales y a toujours cru. Elle est née pour favoriser l’engagement public… en 1984 ! « L’objectif était de contrer la dévitalisation du centre des villes et des villages à la faveur des banlieues. Tout le monde déplorait cette perte de vie urbaine : commerçants, élus, citoyens », relate François Varin, ex-directeur général de l’organisme (lisez son article en cliquant ici). Au lieu de laisser chacun s’attrister seul dans son coin, la Fondation a cherché à unir les collectivités autour de projets de protection du cadre bâti.
« Au début, il fallait être convaincants », reconnaît M. Varin. Les mécanismes de consultation et de participation citoyenne n’étaient pas aussi répandus qu’aujourd’hui. Mais l’organisme a réussi à s’imposer. Par la mise en commun des idées et l’accompagnement, il a aidé depuis 34 ans plus de 300 municipalités à mettre en valeur leur histoire ainsi que leur patrimoine bâti ou immatériel.
La clé de la réussite ? L’appartenance. « Dans des soirées publiques, on avait parfois 150 personnes de tous les horizons. On faisait d’abord un plongeon dans le passé. On montrait des photos anciennes pour que les gens puissent redécouvrir ce qui caractérisait leur collectivité au début », poursuit l’expert-conseil en restauration et revitalisation de bâtiments. Cette démarche, essentielle pour déterminer ce qui peut être fait, agit aussi comme un engrenage dans la communauté. « Si le citoyen est fier de son milieu de vie, il va le fréquenter, ce qui sera bon pour les commerçants et bon pour le tourisme, ce qui donnera envie de protéger le patrimoine. » Un vrai cercle vertueux !
Pour lire la suite, commandez le magazine en cliquant ici.