Beyrouth. Construire en oubliant le passé
Émilie Vézina-Doré, directrice d'Action patrimoine
En mai dernier, Émilie Vézina-Doré, directrice générale d’Action patrimoine, a séjourné trois semaines au Liban. Elle y a découvert les enjeux nationaux liés à l’urbanisme et au patrimoine à l’occasion d’un cours offert conjointement par les programmes d’architecture de l’UQAM et de la Lebanese American University. Enseignements d’un pays où les témoins du passé ont la vie dure.
Compte tenu de son contexte géographique, démographique, économique et politique, le Liban constitue un laboratoire urbain d’une complexité inouïe. Situé au bord de la Méditerranée, le pays voisine la Syrie comme Israël et la Palestine. Sa capitale, Beyrouth, a principalement été construite dans les années 1950 et 1960. La région métropolitaine compte plus de 2 millions d’habitants, soit autant que l’île de Montréal, mais pour une superficie deux fois moindre.
Cela ne fait pas 30 ans que le pays est sorti d’une longue guerre civile. À ce jour, le ratio de la dette publique par rapport au PIB gravite autour de 140 %. C’est le troisième plus élevé au monde après celui du Japon et de la Grèce.
Au sortir de la guerre, le milliardaire et premier ministre Rafic Hariri a fondé la Société libanaise pour le développement et la reconstruction du centre-ville de Beyrouth, plus connue sous le nom de Solidere. On parle ici d’une société hybride publique-privée incorporée, dont les principaux actionnaires étaient des membres de la famille du chef d’État.
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