Cap sur jadis
Josianne Desloges, journaliste au Soleil
Centre d'interprétation, parcours touristique, aménagement : il existe plusieurs façons de valoriser le patrimoine routier et d’en célébrer la mémoire. En voici trois exemples.
Relier la Gaspésie au Bas-Canada, ouvrir les terres des Cantons-de-l’Est, sillonner des zones agricoles au cœur de Montréal : les chemins fondateurs québécois ont été le théâtre de plusieurs missions. Encore aujourd’hui, ces voies de colonisation, de communication et de commerce ont des histoires à raconter.
Le chemin Kempt
Avant l’ouverture du chemin Kempt, aménagé entre 1828 et 1833, les Gaspésiens passaient l’hiver isolés du reste de la colonie et ne recevaient du courrier qu’une fois par mois. « La Gaspésie avait été oubliée dans la construction des routes. Quand on voulait aller à Québec ou à Montréal, ce devait être en empruntant la voie maritime par voilier », raconte Michel Goudreau, auteur du livre Chemin historique Kempt. Guide du marcheur, publié en 2012 par l’organisme Héritage chemin Kempt.
Les pressions populaires exercées sur le gouverneur de l’époque, Sir James Kempt, ont fini par porter fruit. Un chantier a été mis en branle. Toutefois, le gouvernement ne voulait pas y investir beaucoup d’argent. Pour éviter de construire des ponts, il a conçu un tracé détourné le long des plateaux, donc assez loin de la rivière. « De Causapscal à Ristigouche, le chemin passait en pleine forêt », mentionne l’auteur.
Pour lire la suite, commandez le magazine en cliquant ici.