Cet été, je ferai un jardin

L’hiver a été long ! Et froid ! Et neigeux ! Après ces mois de décors monochromes et de journées trop courtes, nous trépignons tous d’impatience à l’approche de l’été. Nous convoitons sa chaleur enveloppante, mais aussi ses couleurs vives et ses parfums frais, fruits d’une végétation luxuriante. D’ailleurs, que font bon nombre de Québécois aux premiers signes de beau temps ? Ils se précipitent au centre jardin afin de se procurer le nécessaire pour transformer leur cour en petit paradis terrestre.

Et si, plutôt que d’y aller de choix arbitraires, on décidait de cultiver notre patrimoine ? J’entends par là cultiver des plantes et des fleurs indigènes, qui font partie du patrimoine végétal du Québec, ou encore des fruits et des légumes anciens importés au temps de la colonie qui ont, depuis, marqué notre identité. Belle mission que de perpétuer des espèces rares et authentiques, non? Et, avis aux gourmets, elles permettent de découvrir des saveurs qu’on ne trouve pas en épicerie.

Cultiver notre patrimoine signifie aussi s’informer sur d’anciennes façons de faire en matière d’aménagement et se lancer dans l’aventure de créer un jardin à la française ou un jardin pittoresque, par exemple. Pour ceux que les travaux manuels rebutent, cela peut également vouloir dire aller visiter les beaux jardins historiques et de collection de la province, voire s’intéresser aux grands herbiers qui recèlent une pléthore de renseignements sur notre patrimoine végétal.

C’est dans cette optique que le numéro d’été de Continuité se penche sur le patrimoine vert et horticole du Québec. Vous pouvez le voir comme une invitation à mettre ces connaissances en pratique en vous plongeant les mains dans la terre et le nez dans la verdure pour faire pousser et bichonner des plantes et des fleurs de chez nous. Autrement dit, pour enrichir l’été de formes, de couleurs et de parfums variés, mais aussi pour assurer la survie d’espèces et de traditions enracinées dans notre histoire.