Cloches d’alarme
Jeanne Corriveau, journaliste au quotidien Le Devoir
Les églises modernes n’ont pas la faveur du public. Avec le déclin de la pratique religieuse, plusieurs se trouvent exposées à la rénovation sauvage, voire à la démolition. Reconnaîtra-t-on leur valeur à temps pour les sauver ?
Confrontés à la désertion des fidèles, la diminution du nombre de prêtres et la chute des revenus, les diocèses du Québec ont dû entreprendre une réorganisation majeure de leurs paroisses au cours des dernières années. Cette opération de rationalisation a imposé le sacrifice des lieux de culte devenus excédentaires. Au nombre des églises en danger figurent plusieurs constructions modernes, conçues à une époque particulièrement propice à l’audace et à l’innovation.
Semblable à un grand tipi blanc, Notre-Dame-de-Fatima, à Saguenay, a perdu son combat. Dessinée au début des années 1960 par les architectes Léonce Desgagné et Paul-Marie Côté, l’église tombée en décrépitude est vouée à la démolition pour permettre la réalisation d’un projet résidentiel. Pourtant, la municipalité avait cité cet édifice comme bien patrimonial, en 2006, afin de souligner son caractère remarquable. Moins de 10 ans plus tard, elle lui a retiré cette protection.
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