Collectionneurs de nature
Alexander Reford, directeur des Jardins de Métis
Comme le collectionnement des tableaux et des œuvres d’art, celui des plantes remonte à la Renaissance, quand les cours royales, les universités et les connaisseurs d’Europe ont fait aménager des jardins voués à exposer les raretés et découvertes horticoles. Forts de leurs trois attributs essentiels – l’œil, la passion et les moyens financiers –, les collectionneurs de plantes mettent de nombreuses années à assembler leurs collections et à perfectionner leur art. Et deviennent, souvent, des spécialistes dans leur domaine.
Parmi les grands collectionneurs de plantes du Québec figure mon arrière-grand-mère, Elsie Reford (1872-1967), qui a amorcé l’aménagement d’un grand jardin autour de son camp de pêche, sur la rivière Mitis, dans les années 1920. Ses carnets de commandes reflètent bien son apprentissage. À ses débuts, ses choix de plantes étaient le plus souvent classiques, peu audacieux même. Mais dès les années 1930, ses choix sont devenus de plus en plus téméraires, voire exotiques, avec des plantes himalayennes, des azalées peu fréquemment plantées au Québec ou encore des gentianes des régions montagneuses du monde entier. Son héritage fleurit toujours dans ce qui est devenu les Jardins de Métis.
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