Combler le vide
Brigitte Trudel, Journaliste et auteure
Pour éviter aux bâtiments patrimoniaux d’être abandonnés pendant plusieurs années avant leur usage définitif, pourquoi ne pas recourir à l’occupation transitoire ? Explication de ce concept à partir d’exemples d’ici et d’ailleurs.
Été 2017. La Ville de Montréal acquiert le couvent des religieuses Hospitalières de Saint-Joseph datant de 1861. À l’exception d’une aile toujours occupée par ces dernières, l’achat représente 6000 mètres carrés d’espace disponible : chapelle, réfectoire, ateliers, chambres, etc. Un grand jardin s’ajoute à cet ensemble. L’endroit est sis au pied du mont Royal et voisin de l’ancien Hôtel-Dieu (propriété du ministère de la Santé et des Services sociaux depuis 1961 et vacant depuis 2022) où les sœurs ont soigné les malades durant plus de 100 ans.
Pour réhabiliter le couvent tout en honorant son caractère patrimonial et les valeurs de ses fondatrices, la Ville fait appel à Entremise. Fondé en 2016, cet organisme sans but lucratif se spécialise dans une approche immobilière innovante : l’occupation transitoire.