Consulter pour mieux baptiser
Valérie Gaudreau, journaliste au quotidien Le Soleil
La toponymie évolue dans le temps. Nous construisons aujourd’hui la mémoire de demain. Mais comment faire les bons choix ? L’examen de tendances actuelles et de réussites récentes procure quelques indices.
« La toponymie n’a jamais été aussi discutée dans l’espace public que dans les dernières années. » Le constat provient du président de la Commission de toponymie du Québec, Robert Vézina. Une réalité réjouissante aux yeux de ce linguiste de formation, qui y voit une raison d’espérer que les noms marquant le territoire soient plus que jamais au diapason de la société.
On ne baptise pas un lieu en 2016 comme on le faisait il y a un siècle, ni même une décennie, tant dans le choix des noms que dans le mécanisme pour y parvenir. Plusieurs municipalités québécoises choisissent aujourd’hui de mettre les citoyens dans le coup quand elles nomment une rue, un parc ou un autre site. Et ça marche ! «Les gens sont de plus en plus conscients de l’importance de la toponymie dans la vie de tous les jours, et de son rôle comme dépositaire de la mémoire collective », poursuit le président.
À la faveur des nouvelles technologies, les gens s’engagent de plus en plus dans le processus de sélection des appellations. Ils partagent leur opinion, proposent des noms, discutent des bons ou des mauvais coups, notamment grâce aux réseaux sociaux. « Ils veulent participer au débat. Et les municipalités peuvent aussi davantage se comparer entre elles, ce qui permet de répandre les bonnes pratiques », note M. Vézina.
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