RETOUR

Photo: Josiane Ouellet

De la mémoire sous l’asphalte

Les chemins anciens témoignent du passé tout en ouvrant une fenêtre sur le paysage. Pourtant, ils demeurent peu étudiés, protégés et mis en valeur. Aperçu de la situation.

Pour se rendre à destination rapidement, l’automobiliste pressé choisira toujours le chemin le plus court. Les chances sont grandes qu’il opte pour l’autoroute. Mais en retrait de ces voies bétonnées et sans âme subsistent au Québec des routes sinueuses épousant le paysage, vestiges des chemins anciens qui ont été tracés au début de la colonie.

Outils d’appropriation du territoire, les premiers chemins visaient à faciliter le transport des produits agricoles, du courrier et des personnes entre les villes et villages. Ils permettaient aussi aux habitants de contourner les obstacles que représentaient les cours d’eau. Ces voies de communication ont accéléré la colonisation, tout en façonnant le paysage québécois.

Ce réseau en émergence au XVIIIe siècle s’inspire du système de grandes routes en France, explique Alain Roy, historien et spécialiste du patrimoine viaire au Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal, à l’UQAM. La Nouvelle-France développe alors une politique de construction de l’infrastructure routière sous la responsabilité d’un officier appelé grand voyer, comme dans la mère patrie. « Une certaine modernité du transport apparaît, autant en Europe qu’en Amérique. À la même époque où, ici, on construit le chemin du Roy, on aménage le Camino Real au Mexique », dit-il.

Pour lire la suite, commandez le magazine en cliquant ici.

Cet article est disponible dans :

Chemins anciens. Des voies à explorer

Été 2017 • Numéro 153

Le charme discret des chemins anciens

Article suivant

Cet article est gratuit !

Continuité vous offre gratuitement cet article. Vous aimez ? Abonnez-vous !

Je m’abonne !