De l'âme à l'action
Valérie Gaudreau, rédactrice en chef du quotidien Le Soleil
Au-delà des façades, chaque intérieur patrimonial possède son histoire, ses défis de conservation et ses caractéristiques. Déterminés à protéger et à valoriser ces espaces uniques, des acteurs de divers horizons passent à l’action.
Des amoureux des intérieurs d’autrefois s’impliquent à fond pour les faire vivre : ils leur donnent un statut légal, les restaurent en respectant leur histoire ou en mettent en valeur l’intérêt patrimonial auprès des visiteurs. Voici trois exemples éloquents.
Un phare au milieu du fleuve
Chaque été, les touristes affluent au phare des Îles-du-Pot-à-l’Eau-de-Vie, au large de Saint-André, dans le Bas-Saint-Laurent. Pendant un jour ou deux, ils y vivent dans le décor intime d’une famille de gardien de phare du siècle dernier. Les pièces bien conservées de cette maison blanche au toit rouge d’où émerge une tour les hébergent. Réhabilité en auberge en 1990, le phare a gardé tout son cachet grâce à la Société Duvetnor, qui gère le site depuis près de trois décennies et en est devenue propriétaire en 2014.
La même année, le gouvernement fédéral a désigné le bâtiment comme phare patrimonial, et la Municipalité de Saint-André, dont le territoire englobe l’archipel, l’a cité en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec. Cette dernière démarche réglementaire protège autant le bâtiment que certaines de ses composantes intérieures dont l’organisation spatiale et plusieurs finis caractéristiques, un fait encore rare au Québec. Depuis 2012, les municipalités peuvent protéger des intérieurs, mais seulement quelques-unes l’ont fait, souvent pour des biens immobiliers dont elles sont propriétaires, selon Mélissa Mars, designer spécialisée dans les intérieurs patrimoniaux.
Pour lire la suite, commandez le magazine en cliquant ici.
Au coin du Projet
À télécharger en complément de l'article, le dépliant Au coin du Projet.