Derniers traits de scie
Gilles Matte, aquarelliste, et Geneviève Auger, muséologue retraitée
Fasciné par un moulin à scie de son voisinage, l’aquarelliste Gilles Matte y a réalisé plusieurs croquis quelques années avant sa fermeture. Grâce à ces œuvres, ce patrimoine matériel et immatériel survivra dans nos mémoires.
L’aquarelliste en moi a toujours été attiré par les anciens bâtiments de travail : forges, étables, cabanes à sucre, moulins, etc. Leurs architectures fonctionnelles, leurs matériaux de construction, leurs patines chatoyantes, les outils qu’ils abritent, les gens qui y oeuvrent , même les odeurs et les bruits qui s’en dégagent sont une formidable source d’inspiration.
Un grand nombre de ces bâtiments, témoins de notre histoire, sont malheureusement disparus ou en voie de disparition. En 2003, j’ai eu l’occasion d’observer et de documenter le fonctionnement de l’un d’entre eux : le moulin Martel, à Saint-Augustin-de-Desmaures, là où j’habite. Situé au bord de la rivière des Roches, le long de la route 138 que j’emprunte chaque jour, ce moulin à scie, les énormes troncs d’arbres empilés à ses abords et sa cheminée d’où s’échappait une légère fumée ont longtemps attiré mon regard. Lorsque je me suis enfin décidé à m’y arrêter, j’ai été accueilli par le propriétaire, Daniel Martel, et son épouse Henriette qui m’ont généreusement accordé un accès illimité aux lieux, avec mes crayons et mes pinceaux.
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