Église de Saint-Damase. Restaurer la fierté
Denis Boucher, chargé de projets au Conseil du patrimoine religieux du Québec
La restauration de l’église de Saint-Damase a suscité un engagement sans précédent chez les quelque 400 habitants de ce village. Elle a même inspiré une stratégie de développement touristique basée sur le patrimoine religieux local. Pas étonnant que ce projet ait reçu l’un des Prix d’excellence du Conseil du patrimoine religieux du Québec en 2015 !
En 2011, le conseil de fabrique de Saint-Damase, une paroisse de la Matapédia, charge des architectes d’évaluer l’état de son église presque centenaire. Les conclusions ont de quoi décourager. Comme on le soupçonnait, le bâtiment nécessite des travaux majeurs. Il faut corriger des défectuosités du clocher, dont la structure est menacée par des infiltrations d’eau, rejointoyer les murs de maçonnerie, réparer les portes et fenêtres de bois, ainsi que revêtir une partie de la toiture. Les coûts de la restauration s’élèvent à plus de 1 million de dollars !
Dans les circonstances, les gens du village pourraient abandonner tout espoir de sauver le plus beau joyau de leur patrimoine. Mais ce serait compter sans leur attachement à leur lieu de culte, surnommé « l’orgueil de Saint-Damase ». Aussitôt, le conseil de fabrique forme un comité de réflexion sur l’avenir du bâtiment. En janvier 2012, il propose quatre scénarios : ne rien faire, restaurer l’édifice, le convertir ou le démolir. Dans un souci de transparence, il organise deux assemblées de paroissiens pour décider du sort de l’église. Pas moins de la moitié de la population s’y présente… et se prononce massivement pour la restauration.
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