Engranger les succès
Francine Saint-Laurent, journaliste indépendante
Chaque grange qui disparaît arrache une page de l’histoire du Québec. Pour sauver leur favorite, certains citoyens font preuve d’une créativité sans bornes. En témoignent ces trois remarquables opérations de sauvetage.
Les anciennes granges en bois sont les cathédrales de nos campagnes. Elles rappellent le passé agricole du Québec et le labeur de ses habitants, qui ont trimé dur pour assurer leur subsistance. Aujourd’hui, elles offrent un spectacle à la fois beau et triste, croupissant au milieu des champs. Toutefois, quand des inconditionnels du paysage champêtre s’emparent de ces grands bâtiments pour les révéler sous un nouveau jour, le résultat est souvent ravissant.
Des exemples de conversions réussies ? Des acteurs montent désormais sur les planches en bois ancien des théâtres La Marjolaine (Estrie), La Roche à Veillon (Chaudière-Appalaches) et du Bic (Bas-Saint-Laurent). La Grange de la Gatineau accueille des réceptions, ainsi que la Grange Manson, en Estrie. La maison Cassis Monna & Filles reçoit sa clientèle dans un bâtiment ancestral restauré de l’île d’Orléans; la Poterie de Port-au-Persil expose ses céramiques dans un lieu similaire. Et le cabinet d’architecture La Firme a aménagé une somptueuse résidence dans une bâtisse en perdition au pied du mont Owl’s Head.
Nos recherches nous ont même permis de découvrir une grange transformée en aréna ! À Saint-Camille-de-Bellechasse, le producteur agricole retraité Michel Blouin a sauvé un bâtiment en y intégrant une patinoire ouverte aux gens de la région. Comme quoi les possibilités n’ont de limite que celles de l’imagination.
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