Enraciné dans le terroir
Philippe Dubé, professeur retraité de muséologie et président du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation
Le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation fête son 50e anniversaire en 2024. Il est l’héritier d’autres institutions, toutes liées au savoir et à sa transmission, dont les origines remontent à presque deux siècles.
Un musée, c’est une histoire de regard, de goût, de mode et de mémoire. On l’oublie parfois, mais une telle institution s’inscrit souvent elle-même dans une trame historique. C’est le cas du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation (MQAA), sis à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent. Pour brosser le portrait de ses collections, constituées de près de 30 000 artéfacts, trois temps se distinguent. Il y a celui de l’ancêtre, le musée des Antiquités, dit « Musée national », ouvert en 1881 ; celui du premier descendant, le musée du Collège, créé en 1929 ; puis celui du second descendant, le musée François-Pilote, fondé en 1974 et rebaptisé en 2013.