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Photo: Jean Lessard

Frisson identitaire

Les Québécois sont plusieurs à maudire leur hiver. S’en plaindre est presque une tradition ! Or, explique Normand Cazelais, auteur d'un essai sur le sujet, c’est en grande partie grâce à sa saison froide que le Québec est une société distincte.

 

L’hiver a forgé l’identité québécoise comme les glaciers ont creusé le fjord du Saguenay. Dès les premiers voyages de Jacques Cartier en Nouvelle-France, les Français ont été surpris par la grande différence entre les saisons froides du Canada et de l’Europe. Peut-être n’auraient-ils pas survécu sans le savoir-faire des Premières Nations, déjà expertes du climat local.

Le climat boréal québécois n’a rien à voir avec les gelées de la France ou celles de la Scandinavie, selon Normand Cazelais, dont l’ouvrage Vivre l'hiver au Québec célèbre toutes les spécificités québécoises… et nordiques. « Nos hivers sont plus lumineux », explique en entrevue le journaliste retraité, géographe de formation. Notre météo se compare peut-être avec celle de la Suède, mais le contexte est complètement différent. Les pays scandinaves sont près du cercle polaire, ce qui n’est pas le cas du sud de la vallée du Saint-Laurent, où habitent la majorité des Québécois et des Québécoises. Montréal est à la même latitude que Lyon, Tadoussac est sur le même parallèle que Paris.

En plus d’avoir des hivers plus ensoleillés qu’en Scandinavie, le Québec affiche des journées plus longues, même au solstice d’hiver. Chaque jour, il est donc possible de profiter davantage de la luminosité directe du ciel doublée à celle des rayons du soleil réfléchis sur la neige. Et ainsi d’être plus actifs !

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Cet article est disponible dans :

L'héritage de l'hiver. Forgé dans la glace

Hiver 2021 • Numéro 167

L’ABC de l’adaptation

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