La culture par les fraises
Mélanie St-Hilaire, rédactrice agréée
À Lac-Édouard, en Mauricie, trois entrepreneurs ont acquis un domaine historique pour lancer une production fruitière. Leur plan d’affaires : cultiver à la fois la terre et la mémoire de ce lieu unique.
Simon Parent a trouvé un champ pas comme les autres. On y plante des fraisiers… et on y récolte des biens patrimoniaux ! Le président de la société agricole Novafruit cherchait un site au climat nordique pour produire des fraises hors saison, à récolter en juillet, quand les variétés d’été s’épuisent alors que celles d’automne se font encore attendre. Une idée folle a alors germé. Près du village de ses grands-parents maternels se trouvait un sanatorium déserté avec une ferme en friche, où il allait jouer enfant. Pourquoi ne pas s’y installer ?
En 2014, l’agriculteur prenait racine à Lac-Édouard, sur les hauts plateaux laurentiens, entre Québec et le Lac-Saint-Jean. Avec son frère Éric et son ami David Lemire, il acquérait le site historique : 16 hectares comportant 13 bâtiments du début du XXe siècle. D’aucuns auraient rasé ces ruines. Les partenaires ont plutôt choisi de les restaurer une à une, ce qui leur a valu le prix Projet remarquable remis par Action patrimoine en 2019.
« On s’est vite rendu compte que cette terre venait avec divers patrimoines qui méritaient d’être mis en valeur, explique Simon Parent. On a donc élaboré un concept unissant nature, culture et agriculture. »
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