La gouttière. Plan d’évacuation
François Varin, architecte
Une gouttière bouchée ou mal installée peut être plus nuisible que bénéfique. Petit guide pour savoir comment la choisir, la poser et l’entretenir.
Fixée au débord des toits, la gouttière sert à canaliser les eaux de pluie pour éviter qu’elles se déchargent en rideau sur ce qui se trouve dessous : boîtes à fleurs, platebandes… ou passants. Comme elle concentre beaucoup d’eau en un seul point ou sur un même alignement, la moindre déficience ou congestion la fait déborder et peut causer des désordres structuraux au bâtiment ainsi que des infiltrations.
Il y a longtemps que les bâtisseurs cherchent à contrôler l’eau de pluie. Au XIXe siècle, l’architecte Viollet-le-Duc mentionnait dans son dictionnaire l’existence de tuiles formant gouttière dès le XIIe siècle. Au Québec, les plus anciennes photographies, notamment celles de William Notman, illustrent les gouttières et leurs descentes de plomb ou de cuivre. Mais jusqu’à ce que l’urbanisme naissant du XIXe siècle favorise l’usage répandu des gouttières ainsi que la construction de trottoirs et d’égouts publics, c’était toute une aventure de sortir en ville lors de fortes pluies. Non seulement les toits douchaient les passants, mais en plus, l’eau engorgeait les rues aménagées de manière concave pour canaliser les précipitations. L’expression « tenir le haut du pavé » fait d’ailleurs référence au fait que les gens de plus haut rang se tenaient sur les côtés surélevés (donc plus secs) pour éviter d’être mouillés et éclaboussés.
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