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Source: Ville de Marseille

Les gardiens de Marseille

Avec une expérience de plus d’un siècle, le Comité du Vieux-Marseille sait qu’il faut surmonter bien des épreuves pour défendre le patrimoine. Et surtout, ne jamais baisser les bras.

 

En 1912 s’amorce la destruction du quartier de la Blanquerie, à Marseille. Ce dédale de rues concentriques, s’étalant autour d’une petite place, abrite de nombreux édifices nobles des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais après cette époque, le secteur s’est appauvri et densifié. La Municipalité décide donc de le raser. En 1937, tout a disparu. Un véritable saccage! Le trou restera béant pendant trois décennies.

À la fin des années 1960, on planifie l’aménagement à cet endroit du Centre Bourse, voué au commerce de détail. Cette fois, une bataille s’engage. Des défenseurs du patrimoine, dont le Comité du Vieux-Marseille, font valoir l’importance historique du site pour réclamer le sondage du sol avant construction. Les fouilles mettent au jour des vestiges antiques aussi majeurs que la corne du port et les remparts de la ville, entraînant le classement de 10 000 m2. Bien que le Centre Bourse soit finalement érigé à côté, cette lutte a le mérite de contribuer à l’avènement de l’archéologie préventive en France. En 1973 est créée l’Association pour les fouilles archéologiques nationales, qui deviendra l’Institut national de recherches archéologiques préventives.

Encore aujourd’hui, la préservation des monuments historiques ne va pas de soi dans la cité phocéenne, fondée vers l’an 600 avant notre ère. Les membres du Comité du Vieux-Marseille font partie des passionnés qui veillent à la sauvegarde de ce patrimoine unique. Voici un aperçu des combats qu’ils ont menés — certains gagnés, d’autres perdus.

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L'héritage de l'hiver. Forgé dans la glace

Hiver 2021 • Numéro 167

Une maison au musée

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