Lifting pour une cinquantenaire
Nathalie Richard, restauratrice des sculptures et arts décoratifs au Musée des beaux-arts de Montréal
La maquette d’une œuvre emblématique d’Expo 67, L’homme d’Alexander Calder, sort d’une restauration qui a mis en lumière la grande finesse de son assemblage. À voir jusqu’en février devant le Musée des beaux-arts de Montréal.
En 1966, la société minière International Nickel Company of Canada commande à Alexander Calder une œuvre monumentale destinée à l’Exposition universelle de Montréal. Pour Expo 67, l’artiste américain propose Trois disques, plus tard renommée L’homme, une création gigantesque qui dépasse les 20 mètres de haut et de large. Ce stabile — terme utilisé pour les sculptures de Calder n’incluant pas d’élément mobile — est installé sur l’île Sainte-Hélène. Témoin majeur de l’événement historique, il fait partie des œuvres phares de Montréal. D’après certains, c’est la plus grande sculpture publique du Canada.
À cette époque, Calder n’a encore produit qu’une seule sculpture de cette envergure : Teodelapio, installée à Spoleto, en Italie. Pour élaborer son nouveau projet, il fait quelques esquisses sur papier, puis réalise une petite maquette, très simple, en aluminium. Un modèle réduit en acier, à l’échelle 1/6, lui permet ensuite d’évaluer l’impact du vent sur la stabilité de la future œuvre monumentale. Le sculpteur possède un diplôme d’ingénieur en mécanique, et les fondeurs avec lesquels il travaille lui reconnaissent tous une maîtrise remarquable dans ce domaine.
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