Lumière sur les archives
Gabrielle Anctil, Journaliste indépendante
Un nouvel outil tirant profit de l’intelligence artificielle permet d’éviter à des documents anciens et précieux de sombrer dans l’oubli, faute de lisibilité. Explication.
Juge et homme politique québécois, Louis-François-Georges Baby (1832-1906) était connu pour son amour des archives et sa propension à faire main basse sur ce qu’il convoitait. « Doué d’un flair toujours en éveil, il sentait ça de loin et, coûte que coûte, il finissait toujours par mettre quelque chose dans son sac », peut-on lire dans une brochure produite par l’Université de Montréal en 1975. Celle-ci porte sur la collection de 20 000 pièces qu’il a léguée à l’établissement à sa mort. Dans la masse de documents se trouvent de petites perles qui permettent de brosser un portrait unique de l’histoire du Canada, de 1602 à 1905.
Comment traiter cette abondance ? Un classement rigoureux de la collection dans les années 1970 a permis d’en dresser un catalogue, mais le travail de déchiffrage est loin d’être terminé. Sans compter que les paléographes, ces experts de la calligraphie ancienne, se font de plus en plus rares.