Mesures de survie
Michèle LaFerrière, journaliste à la retraite du quotidien Le Soleil
Alors que la disparition des glaces menace des éléments de notre patrimoine, des gens s’activent pour mettre en œuvre des solutions. Voici des exemples démontrant qu’il est possible d’agir, malgré l’ampleur du défi.
Le 30 décembre 2016, une tempête défigurait Percé. Les vagues arrachaient sa promenade, sur le bord de la mer, et le mur de béton qui protégeait cinq bâtiments de la submersion et de l'érosion. Icône touristique de la Gaspésie et du Québec, le rocher Percé se dressait désormais devant un littoral «aux airs de Bagdad», se souvient Lisa-Maie Gagnon, chargée de projet en développement durable et patrimoine à Percé.
Le lendemain, le gouvernement du Québec décrétait l'état d'urgence, rendant la ville admissible au Programme d'aide financière lors de sinistres réels ou imminents du ministère de la Sécurité publique. Percé serait redorée. Et sur les chapeaux de roues, sa notoriété, l’attrait touristique qu’elle présente et son statut de site patrimonial déclaré jouant sans doute en sa faveur. «Le gouvernement a mis en place une cellule qui a accéléré le traitement des demandes d'analyses et de permis. Les autorisations rentraient vite», relate Lisa-Marie Gagnon. À partir de janvier 2017, cette urbaniste a été affectée strictement au grand projet de réfection du littoral de l'anse du sud. La Ville et le ministère de la Culture s'entendaient : il fallait intervenir de façon rapide, mais respectueuse. L'avenir de la municipalité – et de toute la Gaspésie – était en jeu.
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