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Photo: Katya Konioukhova

Mission conservation

Ils nous ont enterrés. Ils ne savaient pas que nous étions des graines. Ce joli proverbe mexicain, qui apparaît à la fin de chaque courriel de Lyne Bellemare, résume à lui seul la mission de cette semencière passionnée : cultiver des variétés anciennes de semences pour déterrer des histoires. Et provoquer de véritables renaissances.

Au bout du fil, Lyne Bellemare est enthousiaste. Derrière elle, en ce beau samedi de mars, ça s’anime, ça bouge. La semencière montréalaise nous accorde un moment en marge d’une fête des semences tenue dans la région de Québec. Un rendez-vous parmi beaucoup d’autres du même genre en cette haute saison des célébrations où les passionnés de plantes et de légumes anciens échangent des conseils et des graines. « Ce genre de rencontres, on en compte 160 au Canada, lance Lyne Bellemare. Pourtant, il n’y en avait que quelques-unes il y a 35 ans. »

Mais justement, il y a 35 ans, en 1984, était fondé Semences du patrimoine. Basé à Waterloo en Ontario, l’organisme est présent dans toutes les provinces et Lyne Bellemare en dirige le volet francophone depuis 2009. Gardien d’une banque de cultivars, voué à l’éducation et au réseautage, Semences du patrimoine permet à ses quelque 1000 membres d’échanger des semences, « afin de s’assurer que les variétés peuvent être cultivées, testées et adoptées par les jardiniers partout à travers le Canada », peut-on lire sur le site de l’organisme.

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Cet article est disponible dans :

Patrimoine semencier. Un legs à cultiver

Été 2019 • Numéro 161

Les récoltes du temps

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