Moshe Safdie. Rêver la banlieue en ville
Valérie Gaudreau, journaliste
Première œuvre de l’architecte Moshe Safdie, Habitat 67 est devenu un symbole de la métropole. Entrevue avec celui qui a mis le béton au service d’un idéal : proposer aux familles des appartements offrant tous les avantages d’une maison, au centre-ville.
Habitat 67
Photo: Alexis Hamel
Peu d’architectes peuvent se targuer d’avoir vu leur projet étudiant devenir… un monument du patrimoine moderne ! Près de 50 ans après son inauguration à l’occasion de l’Exposition universelle de Montréal, Habitat 67 représente une œuvre phare de la longue et prolifique carrière de l’architecte canadien d’origine israélienne Moshe Safdie. Ce complexe résidentiel de 12 étages, composé de 158 appartements aménagés dans 354 modules de béton préfabriqués, est même devenu un symbole de la métropole. Classé immeuble patrimonial en 2009, Habitat 67 est pourtant un projet de jeunesse – le premier, en fait – de l’architecte de 76 ans, à qui on doit aussi le Musée de la civilisation de Québec, l’aéroport Lester B. Pearson de Toronto et le Musée des beaux-arts d’Ottawa. Continuité a joint Moshe Safdie chez lui, à Boston, pour parler d’Habitat 67, de son inspiration, de son importance et de son avenir.