Œuvres en béton. Dur de durer
Delphine Laureau et Isabelle Paradis, restauratrices de biens culturels au Centre de conservation du Québec
Portant les stigmates du passage du temps, les œuvres d’art en béton montrent que ce matériau n’est pas à toute épreuve, malgré sa résistance et sa solidité. Heureusement, on sait de plus en plus quels matériaux utiliser pour prolonger leur durée de vie.
Plus économique que la pierre ou le bronze, le béton a été utilisé dans la création artistique dès le milieu du XIXe siècle, au Québec et ailleurs. Les artistes et artisans ont emprunté ce matériau à l’architecture pour réaliser des ornements, des murales, des sculptures religieuses et des monuments.
Les premiers bétons utilisés au Québec étaient fabriqués de façon artisanale, à partir de ciment naturel et de poudre de pierre. Selon la poudre choisie, le sculpteur pouvait obtenir un effet visuel ressemblant au marbre ou à une pierre grise ou beige qui s’harmonisait avec le matériau du bâtiment. Alfred Laliberté a entre autres utilisé cette technique pour un Christ-Roi à Roberval et deux œuvres commémoratives à Plessisville : le monument Messire-Charles-Édouard-Bélanger et le monument Jean-Rivard. Certaines sculptures étaient peintes dès leur création, d’autres ultérieurement, perdant ainsi l’effet de surface résultant du mélange de béton retenu.
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