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Parutions récentes

Lieux de rêve vus du ciel

Il y a cinq ans, le photographe Yves Tremblay s’est lancé dans un projet inusité visant à mettre en valeur des résidences prestigieuses du Québec afin d’immortaliser ce legs architectural. Il a réussi à convaincre 55 propriétaires d’y participer. Le résultat prend la forme d’un livre-coffret de très grand format et d’une qualité exceptionnelle, regorgeant d’images remarquables prises au fil des saisons. Les plus belles maisons du Québec vues du haut des airs s’ouvre sur une mise en contexte inspirée par l’historienne de l’art France Gagnon Pratte. L’auteur y présente des monuments de notre patrimoine : domaines du Bois-de-la-Roche, Joly-De Lotbinière, Mackenzie King et Cataraqui, maisons Johan-Beetz et Shaughnessy, manoir Montmorency, villa Esteban, château Montrose, etc. Regroupées par région, les demeures sont photographiées sous plusieurs angles. Chacune fait l’objet d’un texte qui relate ses particularités (histoire, situation géographique, architecture, matériaux, dépendances, contexte d’acquisition…) et les propos de son propriétaire. L’auteur a opéré sa sélection en fonction du style et de l’envergure des maisons, mais surtout de leur emplacement et de la manière dont elles s’intègrent à leur environnement. Bref, il a mis à profit la spécificité de la photographie aérienne, qui offre des vues d’ensemble spectaculaires. On peut consulter ce beau livre au Centre canadien d’architecture et au Musée national des beaux-arts du Québec.

Éditions Les yeux du ciel, 2016, 288 pages, non disponible à la vente

 

Québec avant et après

Québec vue des airs. Edwards et Lahoud 1936-2016 offre une occasion exceptionnelle : celle de saisir en un coup d’œil comment différents paysages de la région de Québec ont évolué en l’espace de quelques décennies. L’ouvrage met en parallèle des clichés aériens réalisés par le studio W. B. Edwards entre 1936 et 1974 et des images que Pierre Lahoud a saisies plus récemment à partir des mêmes points de vue. Parfois, le panorama s’est peu modifié, mais la plupart du temps, les changements impressionnent. Signé par Pierre Lahoud et Frances Caissie, ce livre propose un tour d’horizon absolument fascinant.

Les Éditions GID, 2017, 168 pages, 34,95 $

 

Cap sur le Kamouraska

Nicolas Gagnon, qui nous avait offert le bel album La municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup en 2013, nous revient avec un ouvrage du même type consacré à la MRC voisine : Le Kamouraska. Une panoplie de magnifiques photographies, souvent reproduites en grand format, magnifient la beauté de cette région de montagnes et d’îles sauvages en symbiose avec le Saint-Laurent. À travers ses textes et ses images, l’auteur raconte l’occupation humaine du territoire et la formation du paysage, tout en exposant le dynamisme des 17 municipalités visitées. Il aborde également certaines thématiques, dont le patrimoine bâti, la pêche à l’anguille, de même que le terroir et le secteur agroalimentaire.

Éditions GID, 2017, 194 pages, 54,95 $

 

Livre des records québécois

Le Québec a maintenant son propre livre des records ! Signé par Henri Dorion, Anik Dorion-Coupal et Pierre Lahoud, Les plus du Québec révèle une centaine de faits impressionnants dans les domaines de la nature et de la géographie, du monde construit ainsi que de l’histoire et de la société. Ce guide à la présentation dynamique et colorée nous transporte dans tous les coins de la province (une carte nous permet d’ailleurs de situer les différents sujets traités). Il nous fait découvrir le plus haut sommet, la plus importante tempête de neige, la maison la plus étroite, l’escalier urbain le plus long, le nom de famille le plus répandu, la plus grande collection de pères Noël, la pire épidémie, etc. De quoi en apprendre un peu plus sur notre identité.

Les Éditions de l’Homme, 2017, 240 pages, 32,95 $

 

Une cathédrale dans tous ses états

L’avenir semble incertain pour la cathédrale de Rimouski, qui figure parmi les plus anciennes du Québec. Ouverte au culte en 1862, elle a vu le jour grâce des corvées de paroissiens et joué un rôle crucial dans le développement urbain et institutionnel de la ville. La cathédrale de Rimouski. Parcours, mémoires, récits, réalisé sous la direction de Jean-René Thuot, Kurt Vignola et Nicolas Beaudry, relate son histoire à travers les textes de 13 spécialistes de différentes disciplines. Il traite aussi de son orgue, de son architecture et des interventions archéologiques qui y ont eu lieu, en 2002-2003 et en 2014, à la suite de la fermeture du lieu de culte. Enfin, l’historien de l’architecture Luc Noppen y signe un essai sur la patrimonialité du bâtiment.

Les Éditions de L’Estuaire, 2017, 412 pages, 39,99 $

 

Montréal en fête

L’histoire à l’œuvre

Le Musée McCord vient de remporter le Prix d’excellence en recherche — patrimoine culturel décerné par l’Association des musées canadiens pour Notman : photographe visionnaire. Réalisé sous la direction de Suzanne Sauvage et Hélène Samson, ce beau livre a paru à l’occasion de l’exposition éponyme présentée jusqu’en mars dernier. Ce magnifique ouvrage grand format met en valeur 150 tirages d’époque et négatifs sur verre du studio montréalais. En plus de présenter des images d’une qualité remarquable, il réunit sept essais rédigés par des historiens de la photographie et des archivistes spécialistes de Notman. Il témoigne ainsi de la vision de cet artiste d’avant-garde et homme d’affaires averti, qui a été le premier Canadien à se forger une renommée internationale dans son domaine. Son œuvre mêle notamment des portraits, des paysages canadiens et des clichés de la métropole. Une belle façon de souligner l’anniversaire de la ville et de la Confédération.

Éditions Hazan et Musée McCord, 2016, 240 pages, 59,99 $

 

Relevé d’empreintes

Traces de l’histoire de Montréal convie le lecteur à un voyage visuel dans le passé. Il fait découvrir l’histoire de la métropole au moyen de divers objets, plans, tableaux, gravures, affiches et photographies. Richement illustré, donc, l’ouvrage se divise en cinq chapitres : L’émergence d’une ville française (1642-1760), Le pôle commercial britannique (1760-1850), La métropole canadienne (1850-1914), Des accents américains et modernistes (1914-1967) ainsi que Métropole québécoise et ville internationale (1967-2017). Chacun propose une brève synthèse de l’époque ainsi qu’une vue générale de la cité, avant de plonger dans l’espace urbain pour s’attarder à certains lieux, immeubles ou moments marquants. Un volume de Paul-André Linteau, Serge Joyal et Mario Robert.

Boréal, 2017, 184 pages, 29,95 $

 

La face cachée de la ville

Originaire de Paris, Philippe Renault s’est installé à Montréal en 2006. Ce rédacteur et photographe issu du domaine touristique a exploré avec intérêt l’architecture et l’histoire de sa ville d’adoption. Dans Montréal insolite et secrète, il partage avec nous ses trouvailles les plus curieuses : une oasis secrète au cœur de Saint-Henri, un potager sur le toit du Palais des congrès, un portrait de Mussolini dans la Petite Italie, le seul temple caodaïste du Canada, une bouteille de lait géante, une station-service conçue par Mies Van der Rohe, etc. Il révèle ainsi la métropole sous un jour différent, en nous entraînant dans des lieux accessibles au public, mais peu connus. La deuxième édition de cet ouvrage, parue ce printemps, propose encore plus de découvertes que celle de 2013.

Éditions Jonglez, 2017, 272 pages, 29,95 $

 

 

Guide culte

Devant l’engouement des touristes pour le patrimoine religieux, les Guides de voyage Ulysse, en collaboration avec Tourisme Montréal et le Conseil du patrimoine religieux du Québec, viennent de publier Montréal. Un patrimoine religieux à découvrir. Cet ouvrage signé Siham Jamaa s’adresse aux pèlerins, mais aussi aux amateurs d’architecture, d’art et d’histoire. On y retrouve des lieux de cultes connus et moins connus, anciens et modernes, catholiques et d’autres confessions, de même que des exemples de reconversions réussies. Ce qu’on apprend sur les différentes églises au fil des 11 circuits proposés permet aussi de mieux comprendre l’évolution historique et sociale des quartiers, ainsi que l’influence que les différentes communautés ont eue sur la ville.

Guides de voyage Ulysse, 2017, 240 pages, 29,95 $

 

Portrait de synthèse

Paul-André Linteau a consacré plusieurs décennies à l’étude du passé de la métropole et à la diffusion de connaissances sur ce sujet qui le fascine. Une histoire de Montréal représente l’aboutissement de ce travail. L’auteur y explore la ville dans ses dimensions démographique, économique, spatiale, sociale, culturelle et politique, de manière à en dresser un portrait le plus complet possible et à en révéler les spécificités. Ville portuaire, centre industriel et métropole de services, Montréal a joué un rôle déterminant dans le développement du Québec et du Canada. Elle se distingue d’abord par sa fibre francophone. Mais aussi par l’apport des peuples de souche britannique, qui ont marqué son organisation spatiale et économique ainsi que ses institutions et son patrimoine architectural. Enfin, l’arrivée de plusieurs vagues d’immigrants en a fait un creuset interculturel et un lieu d’accueil sans pareil.

Boréal, 2017, 360 pages, 29,95 $

 

Récit d’une naissance

L’émergence de Montréal dans le système urbain nord-américain 1642-1776 s’intéresse aux facteurs qui ont permis au petit établissement de Ville-Marie de devenir Montréal. Pour expliquer le développement de la ville, Luc-Normand Tellier s’appuie sur la géographie, la politique européenne et nord-américaine, l’économie, la dynamique territoriale et les idéologies de l’époque. Ce faisant, il aborde plusieurs questions cruciales. Pourquoi le Saint-Laurent ne s’est-il pas imposé comme axe principal de diffusion de l’urbanisation sur le continent ? Pourquoi la trajectoire naturelle New York–Albany–Montréal n’a-t-elle pas été exploitée ? Pourquoi la conquête de l’intérieur du continent, après avoir favorisé Montréal, l’a-t-elle finalement marginalisée ? Autant d’interrogations qui permettent de mieux comprendre la naissance de cette métropole unique.

Septentrion, 2017, 528 pages, 39,95 $

 

La somme des quartiers

Dans Montréal. La cité des cités, réalisé sous la direction de Juan-Luis Klein et de Richard Shearmur, une quinzaine de spécialistes nous font découvrir la richesse de la ville en mettant en relief la spécificité identitaire des quartiers qui la composent. La première partie est consacrée aux villages urbains : Plateau-Mont-Royal, Village gai, Quartier chinois et Parc-Extension. La deuxième se penche sur les quartiers ouvriers en restructuration : axe du canal de Lachine et quartiers du Sud-Ouest, Mile End, Rosemont et Petite-Patrie. Enfin, la troisième s’intéresse aux projets structurants et nouveaux enjeux tels que le Quartier des spectacles, le Quartier de l’innovation et la Cité du multimédia.

Presses de l’Université du Québec, 2017, 300 pages, 32 $

 

 

Un Mile End richement métissé

Dans son Histoire du Mile End, Yves Desjardins se penche sur le passé de ce quartier culturellement bouillonnant, de l’époque où des artisans canadiens-français travaillaient dans les carrières avoisinantes jusqu’à nos jours. Ce faisant, il permet de comprendre d’où viennent la diversité et le dynamisme de ce secteur parsemé d’anciennes manufactures de vêtements converties en ateliers d’artistes. Pendant longtemps, il a constitué une zone tampon entre l’Est francophone et l’Ouest anglophone. Malgré la pauvreté qui y régnait, l’endroit a bénéficié d’un riche métissage social et culturel, alors que plusieurs générations d’immigrants s’y sont succédé, y laissant une empreinte toujours visible.

Septentrion, 2017, 360 pages, 49,95 $

Cet article est disponible dans :

Chemins anciens. Des voies à explorer

Été 2017 • Numéro 153

Le charme discret des chemins anciens

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