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Parutions récentes

Écrit dans la pierre

Dans Les pierres tombales nous parlent, Brigitte Garneau s’intéresse à l’ancienne partie du cimetière Saint-Charles, à Québec, en adoptant le point de vue de l’anthropologie sociale, culturelle et religieuse. Créé en 1855, ce lieu de sépulture figure parmi les cimetières ruraux paysagés qui ont fait leur apparition au milieu du XIXe siècle dans la Vieille Capitale. Il s’agit du seul de ce genre en Basse-Ville. C’est aussi le plus ancien, le plus populeux et le plus vaste cimetière à forte majorité francophone de la municipalité. Au fil des pages, l’auteure nous présente le site ainsi que ses patrimoines arboricole, religieux et historique. Puis, elle se penche sur la variété architecturale de l’endroit, ses enclos familiaux et ses statues de même que sur l'espace qu’y occupent les enfants et les Chinois christianisés.
Les Éditions GID, 2017, 328 pages, 34,95 $

 

 

Ouvrage de génie

Manic-5 : une histoire envoûtante a été publié par Hydro-Québec dans la foulée d’une nouvelle exposition permanente installée en 2016 au centre d’interprétation de la dite centrale et du barrage Daniel-Johnson. L’ouvrage lève le voile sur la construction, dans les années 1960, de ce haut lieu de l’ingénierie québécoise, qui constitue également un puissant symbole de la Révolution tranquille. Rassemblant de nombreuses photographies d’archives en noir et blanc, ses pages révèlent les grandes étapes du chantier de cette infrastructure, de la vie de ses travailleurs, en plus d’évoquer l’héritage culturel qu’elle représente pour notre société.
Hydro- Québec, 2015, 148 pages, 25 $

 

 

Patrimoine sous les projecteurs

Que signifie le titre du livre Le spectacle du patrimoine? Selon Guillaume Ethier, directeur de la publication, il réfère à l’ensemble des signes qui indiquent la présence du patrimoine, font rayonner sa connaissance, participent à la compréhension que nous en avons et concourent à démontrer sa valeur. Ici, neuf auteurs réfléchissent, tantôt en français, tantôt en anglais, sur la mise en spectacle du patrimoine urbain. Ils appuient leur propos sur des exemples concrets comme celui du Brésil. La présentation dans ce pays de la Coupe du monde de la FIFA et des Jeux olympiques a favorisé des campagnes de régénération urbaine, passant du même coup sous silence d’importantes expropriations résidentielles. Les auteurs s’attardent à d’autres cas à travers le monde où ce sont parfois des citoyens qui ont eu recours à la mise en spectacle du patrimoine pour défendre un bien menacé.
Les Presses de l’Université du Québec, 2017, 226 pages, 30 $

 

 

Héritage planétaire

Dans La Convention du patrimoine mondial, Christina Cameron et Mechtild Rössler, deux spécialistes impliquées auprès du Comité du patrimoine mondial, analysent une des plus célèbres conventions de l’UNESCO. Adoptée à Paris en 1972, elle vise tous les pays du monde et, de ce fait, un héritage culturel et naturel d’une grande diversité. L’ouvrage se concentre sur l’évolution de cet accord entre 1972 à 2000 et traduit, comme son sous-titre l’indique, la vision de ses pionniers. Les auteures donnent la parole à plusieurs acteurs de la convention afin de bien faire comprendre son histoire. Elles traitent aussi de sa création, de la procédure à suivre pour inscrire un site à la Liste du patrimoine mondial, de la constitution de la liste de 1978 à 2000, de la conservation des sites ainsi que des personnes impliquées. Après quoi, elles proposent un bilan du système du Patrimoine mondial pour la période couverte.
Les Presses de l’Université de Montréal, 2017, 378 pages, 45,95 $

 

 

De quoi en faire une montagne

Carnets du mont Royal se penche sur cet arrondissement historique et naturel qui constitue un des principaux attraits de la métropole, en plus de lui avoir inspiré son nom. Des peintures à l’huile de Tex Dawson y ponctuent les propos de l’architecte et urbaniste Jean-Claude Marsan. Après avoir expliqué la formation de cette colline montérégienne d’environ 8 kilomètres carrés et de 200 mètres de hauteur, l’auteur explore ses édifices patrimoniaux, ses deux cimetières d’importance historique nationale ainsi que son célèbre parc aménagé par Frederick Law Olmsted, le concepteur de Central Park à New York. Bref, l’album offre un tour géographique, historique, architectural et artistique de la montagne. On y apprend, par exemple, que l’ancêtre de l’actuel lac aux Castors a déjà hébergé ces rongeurs il y a 11 000 ans!

Les Heures bleues, 2017, 128 pages, 29,95 $

 

 

Rétrospectives photographiques

Deux titres viennent de paraître dans la collection 100 ans noir sur blanc aux Éditions GID. Chacun regroupe près de 180 photographies d’archives et raconte un coin du Québec de 1860 à 1960. Carleton-sur-Mer de Pascal Alain souligne le 250e anniversaire de cette ville de Gaspésie. À l’arrivée de Cartier, l’endroit s’appelait Tlagatigetjg en micmac, ce qui signifie «lieu où j’habite» ou «lieu de campement». Le navigateur francise alors le nom, qui devient Tracadièche. Mais il faudra attendre 1767 pour que des Acadiens déportés s’y installent et y fondent un village. L’ouvrage rend hommage au quotidien de leurs descendants, notamment des travailleurs de la mer, de la terre et de la forêt. Beauharnois : au fil de l’eau de Marcel Labelle, Paul-Yvon Charlebois et Sylvain Daignault se penche, pour sa part, sur cette ville de la Montérégie. L’album la présente comme un milieu de vie et un haut lieu de loisirs. Il s’attarde aussi sur la dimension religieuse et les infrastructures de Beauharnois, notamment sur la construction de la centrale hydroélectrique du même nom. Enfin, l’essai pose un regard sur l’agglomération à travers les yeux d’un important photographe du coin : Élie Gendron.
Les Éditions GID, 2017, 208 pages, 34,95 $

 

 

Au pays de Séraphin

Rendue populaire par Les Belles Histoires des pays d’en haut de Claude-Henri Grignon, la région qu’on appelle «le coeur des Laurentides» se situe dans l’une des plus vieilles chaînes de montagnes du monde. Dans l’ouvrage qu’il lui consacre, Michel Allard fait découvrir l’histoire de ce territoire difficile d’accès au climat hostile. L’auteur s’intéresse d’abord aux premiers habitants des lieux, soit les Amérindiens, qui l’ont fréquenté pendant des millénaires. Puis, il raconte la période de l’exploitation forestière et le mouvement de colonisation agricole de ce coin de pays. Après quoi, Michel Allard aborde la construction du chemin de fer et l’avènement des activités de villégiature avec tous les changements que ces développements ont provoqués.
Septentrion, 2017, 240 pages, 24,95 $

 

 

 

Un autre coin de la Gaspésie

L’animateur de radio Steeve Landry, qui nous avait donné Cap-Chat, Gaspésie : histoire et attraits touristiques ainsi que Le parc national de la Gaspésie revient avec Baie-des-Chaleurs : Gaspésie. Illustré de photographies de Magali Deslauriers, l’ouvrage explore d’abord les lieux de manière générale (pêche au saumon, vie sous-marine, phares, naufrages, faune ailée, grandes marées, etc.). Il nous convie ensuite à remonter le temps pour découvrir les premières nations qui ont vécu dans la baie, les explorateurs européens qui l’ont visitée et les groupes qui l’ont colonisée. Cela dit, la majeure partie de la publication répertorie les différentes municipalités qui forment ce coin de pays. Chacune fait l’objet d’une courte présentation avant que l’auteur s’attarde sur un ou plusieurs de ses attraits.
Les Éditions GID, 2017, 180 pages, 39,95 $

 

 

Couverts et au grand jour

Raymonde Proulx, retraitée de l’enseignement de Sainte-Gertrude-Manneville, vient de publier à compte d’auteur Les ponts couverts : Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec. Réalisé au terme de plusieurs années de recherche dans des centres d’archives, sur le Web et sur le terrain, le répertoire présente ces constructions de manière générale, avant d’inventorier les 18 qu’on trouve dans la région ciblée. L’auteure aborde leur architecture, leur origine, leur toponymie, etc. Plusieurs photos, souvent prises en hiver pour bien révéler les structures, agrémentent le tout et une carte permet de les situer. Gérald Arbour, président de la défunte Société québécoise des ponts couverts, signe la préface. Il juge que Mme Proulx nous offre ici une synthèse réussie.
Autoédition (info@raymondeproulx.com), 2017, 84 pages, 29,95 $

Cet article est disponible dans :

Patrimoine funéraire. Ode à la vie

Automne 2017 • Numéro 154

Un legs vital

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