Passeur de flambeau
Lester Toupin, artisan maçon et fumiste
Artisan maçon et fumiste, Lester Toupin aime profondément le métier qu’il pratique et tient à transmettre les savoir-faire dont il a hérité. Pour assurer sa relève, il a cherché à définir les métiers d’art liés au bâtiment, s’est engagé socialement et a formé deux apprentis. Témoignage.
Je suis artisan professionnel de métiers d’art liés au bâtiment. Plus précisément maçon et fumiste, une spécialité de la maçonnerie traditionnelle qui touche la construction et la restauration des foyers et des cheminées.
En latin, traditio désigne, au sens propre, l’action de remettre quelque chose, et au figuré, la transmission, l’enseignement. Jadis, j’avais pris un engagement : « Tel je reçois le métier, tel je devrai le transmettre. » Mais il se bute à un écueil de taille : les métiers d’art liés au bâtiment sont en voie de disparition. Alors qu’on recensait 2500 artisans au Québec vers 1992, on n’en compterait plus que 600. Avec l’industrialisation du secteur de la construction après la Seconde Guerre mondiale, les savoirs des artisans n’ont plus été nécessaires; les entreprises ont adopté le mode industriel de production. L’industrie de la construction a rapidement progressé et les ouvriers se sont syndiqués. À partir des années 1970, des lois provinciales ont encadré la pratique des métiers de la construction.
Non reconnus, les artisans ont perdu leur accès aux chantiers, fussent-ils du patrimoine. Privés de leur gagne-pain, un grand nombre d’entre eux ont connu la précarité. Un à un, les ateliers ferment, faute de relève. Que faire pour transmettre mes savoir-faire?
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