Passion en bouteille
Alexandra Perron
Il a réuni une collection de 4000 objets liés à la bière, en plus d’être l’auteur de quelques livres sur le sujet. Sylvain Daignault étanche sa soif pour l’histoire en remontant le fil doux-amer de l’industrie brassicole.
À sa première gorgée de « fond de bière », prise en cachette à 14 ans, Sylvain Daignault n’est pas séduit. L’heureuse découverte vient un an plus tard, en goûtant une blanche de Bruges, achetée à la Société des alcools du Québec. « Les yeux m’ont roulé par en arrière ! » se rappelle-t-il.
Attiré par les multiples facettes du monde brassicole, il commence sa collection au tournant des années 1980, à 19 ans. Les brasseries commerciales troquent alors leurs bouteilles stubby, petites et larges, pour des bouteilles « à long cou ». Il faut s’harmoniser avec le marché américain, au grand dam des taverniers d’ici qui doivent réaménager les tablettes de leurs réfrigérateurs.