Patrimoine agricole. Pour récolter de beaux lendemains
Arthur Plumpton, ingénieur, restaurateur de bâtiments agricoles et coordonnateur du Groupe pour la recherche et la conservation de l’architecture et du paysage vernaculaire
Témoins chargés d’histoire, les bâtiments agricoles constituent des éléments centraux de nos paysages ruraux. Mais ils font face à plusieurs défis qui menacent leur survie. Comment s’assurer qu’ils resteront debout, et utiles ? Quelques initiatives de conservation méritent d’être soulignées… et imitées !
Il y a près de 400 ans, Champlain a fait construire à Cap-Tourmente la première grange-étable d’inspiration française, à charpente traditionnelle en bois, coiffée d’un pignon aigu à deux versants. Des milliers d’autres bâtiments d’architecture similaire en bois (plutôt qu’en pierre, typique de la France) ont suivi au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, entourés de poulaillers, d’écuries, de porcheries, de laiteries et de fournils assortis. Ce modèle a évolué au début du XIXe siècle pour devenir la grange longue québécoise, rehaussée d’un ou deux mètres pour entreposer le fourrage dans les combles et loger le bétail, les chevaux et d’autres fonctions au rez-de-chaussée.
Aujourd’hui, la conservation de ces bâtiments en bois, sensibles aux rigueurs du climat, pose de nombreux défis. Il faut bien sûr les restaurer en respectant leurs caractéristiques d’origine, mais aussi les adapter aux besoins de l’agriculture contemporaine, ou leur attribuer de nouvelles fonctions qui assureront leur conservation.
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