Rapailler autrement
Christian Denis, conservateur du Musée de la civilisation de Québec
« Collectionner, c’est être capable de vivre de son passé », a écrit Albert Camus.
Les collectionneurs ont aussi les deux pieds dans le présent. Indépendants et dévoués à leur pratique, ils sont de plus en plus nombreux, actifs, organisés, en plus de poursuivre leur précieuse collaboration avec les conservateurs de musée.
Le XIXe siècle est considéré comme l’âge d’or du collectionnement en Occident. C’est à cette époque que plusieurs grandes collections d’œuvres d’art, de sciences naturelles, d’archéologie, de monnaies, de médailles, d’objets exotiques et de documents historiques voient le jour dans le domaine tant public que privé. Grâce aux dons de philanthropes comme Gibb, McCord et Baby chez les Canadiens français, la mise en place des collections artistiques et historiques donne naissance aux premières institutions vouées à la commémoration de l’histoire.
Encore aujourd’hui, les grands collectionneurs tels Liliane et David M. Stewart ou Michal et Renata Hornstein participent à la vitalité des institutions muséologiques. Leur pratique et leur contribution aux institutions se sont cependant adaptées aux réalités de la société québécoise et à l’évolution de la muséologie…
Photo: Amélie Breton – Perspective, MCQ
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