Sauvetage en plein art
Léa Villalba, Journaliste indépendante
La restauration de l’œuvre Do Ré Mi Fa Sol La Si Do de l’artiste fransaskois Joe Fafard représente un casse-tête pour les spécialistes. La harde de huit chevaux galope depuis 2010 près du boulevard Champlain, dans la capitale. Faite en acier au carbone, un métal résistant mais sensible à la corrosion, l’installation est ajourée et peinte. Exposée aux embruns du Saint-Laurent, aux intempéries et aux sels de déglaçage, elle se dégrade depuis quelques années.
« Quand on s’approche, on voit les détails de la peinture appliquée par l’artiste, relate Stéphanie Gagné, restauratrice de sculptures au Centre de conservation du Québec (CCQ). Or le métal est aujourd’hui corrodé, alors la peinture se décolle et tombe. La difficulté est de trouver une solution pour contrôler la corrosion du support tout en conservant les parties peintes, qui montrent le geste unique de l’artiste. »