Sculpté dans le rêve
Robert Le Gresley, architecte à la retraite
Les tables d’attente, vous connaissez ? Autrefois, des pierres massives étaient intégrées aux façades des beaux édifices pour être ensuite sculptées sur place. Certaines sont restées à l’état brut, témoignant des aléas de la construction.
À diverses époques, peu importe le style architectural en vogue, les bâtiments importants ont souvent comporté des ornements sculptés. Mascarons, chimères, armoiries, gargouilles ou simples motifs décoratifs agrémentaient leurs façades.
On s’étonne aujourd’hui de constater que ces personnages de pierre ou motifs ouvragés n’étaient généralement pas sculptés au préalable dans des ateliers d’artistes. La taille était le plus souvent exécutée au chantier même, sur des pierres déjà en place, incorporées à la maçonnerie de la façade. Ces blocs volumineux étaient appelés tables d’attente. À la fin du chantier ou de la construction de l’enveloppe du bâtiment, le sculpteur statuaire ou ornemaniste les transformait en ornements.
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