SOS… Héritage en détresse

Si de nombreux monuments du patrimoine maritime ne jouent plus leur rôle d’antan, ils gardent leur importance identitaire. Assurer leur pérennité représente toutefois un lourd fardeau pour les communautés locales.

Phare de Pointe-des-Monts / Photo: Pierre Lahoud

Les quais, les phares, les cabanes de pêcheurs… Tous ces bâtiments maritimes qui ont perdu leur vocation au fil du temps, le maire de Gaspé, Daniel Côté, veut bien les préserver. La population demeure fortement attachée à son histoire. Mais le sentiment identitaire ne remplit pas les coffres de la Ville. « L’enjeu, c’est que le fédéral veut nous donner ce patrimoine avec juste quelques grenailles pour l’entretenir. Après, on est pognés pour gérer ça ! » lance sans détour le jeune maire.

Cette affirmation résume bien la difficulté d’assurer la pérennité des témoins de notre histoire maritime. Au Québec, plusieurs municipalités, organismes ou citoyens souhaitent garder dans le paysage ces équipements qui ont autrefois servi à la pêche et à l’orientation des navires. Mais ces dernières années, les technologies, comme l’éclairage automatisé et la navigation à l’aide de GPS, ont remplacé les gardiens de phare. Les changements dans l’industrie de la pêche et le développement du transport terrestre ont fait tomber en désuétude de nombreux quais, privant des communautés côtières de leur point de rencontre et d’observation. Le gouvernement du Canada, propriétaire d’une grande part de l’infrastructure maritime par le ministère des Pêches et Océans ou par celui des Transports, se désengage de plus en plus. Résultat ? L’avenir de ces biens est aujourd’hui menacé.

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