Toujours debout !
Brigitte Trudel, auteure et rédactrice en chef du magazine Contact
Au Québec, une dizaine d’organismes se démènent pour sauvegarder le patrimoine bâti. Ils poursuivent leur mission dans des conditions précaires, en rêvant quand même d’un meilleur soutien de l’État…
Chaque année, Action patrimoine organise un concours de photos pour les élèves du secondaire. L’un des clichés gagnants de l’édition 2017, celui d’Anaïs Larivière, de Moe’s River en Estrie, met en vedette une grange ancienne sur fond de couleurs automnales. La jeune fille de 14 ans raconte que la bâtisse lui rappelle de beaux souvenirs. «J’y allais pour jouer avec ma famille ou avec de bonnes amies, dit-elle. Maintenant, elle n’est plus utilisée, car il y a trop de risques d’effondrement. Ce serait dommage qu’elle tombe. Elle a pour moi une grande valeur sentimentale.»
«Les bâtiments patrimoniaux abritent notre histoire intime et celle de notre communauté, confirme Karl Dorais Kinkaid, président sortant de l’Association québécoise pour le patrimoine industriel (AQPI). Ils sont porteurs de questions identitaires très fortes, d’où l’importance de voir à leur pérennité.»
Au Québec, incluant Action patrimoine et l’AQPI, une dizaine d’organismes nationaux œuvrent à la sauvegarde de notre héritage collectif. Malgré leur parenté d’esprit, ils remplissent des missions très diversifiées. Par exemple, Héritage canadien du Québec acquiert des bâtiments qu’il préserve et restaure, alors que l’Association québécoise des interprètes du patrimoine fait la promotion de ce métier et de ses bonnes pratiques. Plusieurs groupes se chargent aussi de protéger et faire connaître divers types de bâtiments : résidentiels, industriels, modernes, religieux…
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