RETOUR

Ill.: Gilles Matte

Tracés du passé

Comme autant de racines sillonnant le territoire, les chemins anciens plongent au plus profond du passé du Québec. Déambulation historique sur cinq routes qui nous ramènent à nos origines.

Le chemin du Roy (1657) – Une vision du bien commun

Au milieu du XVIIe siècle, la vie en Nouvelle-France essaime autour de trois pôles principaux : Québec, Trois-Rivières et Montréal. « Pour l’administration coloniale, raccorder ces points névralgiques et les relier aux villages qui longent la rive nord du Saint-Laurent devient une priorité », raconte Léon Robichaud, professeur agrégé au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke.

Un premier bout de ce qui deviendra le chemin du Roy est tracé au début des années 1650. Lorsque l’administration royale reprend la colonie, dans la décennie 1660, elle ordonne le prolongement de cette route par corvée. « L’État n’en assume pas les frais, mais mobilise les efforts, précise le professeur. Il convainc les citoyens de mettre leurs énergies en commun pour le mieux-être de tous. » Chaque habitant est chargé de réaliser le tronçon qui passe devant sa propriété. À terme, cette route carrossable s’étire sur 280 km et traverse 37 seigneuries. Le trajet entre Québec et Montréal peut désormais s’effectuer en quatre jours alors que le même déplacement par canot en nécessitait au moins sept.

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Chemins anciens. Des voies à explorer

Été 2017 • Numéro 153

Le charme discret des chemins anciens

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