Un savoir-faire encore actuel

Le métier de forgeron s’est toujours adapté aux époques qu’il a traversées. Aujourd’hui, comment assurer sa transmission aux nouvelles générations tout en reconnaissant l’héritage collectif qu’il représente ?

En septembre prochain, l’ancienne station de pompage Riverside, lieu phare de l’histoire industrielle de Montréal, accueillera une exposition permanente sur le riche patrimoine associé au métier de forgeron. Conçue par Les Forges de Montréal et lancée à l’occasion des Journées de la culture 2019, la présentation lèvera le voile sur les techniques traditionnelles de forge. Le visiteur y découvrira cet héritage artisan encore peu valorisé et ses perspectives d’avenir.

Un héritage millénaire

Le métier de forgeron date d’aussi loin que l’âge du fer (entre 1000 ans avant Jésus-Christ environ et le 1^er siècle de notre ère) et la découverte du minerai de fer marque un jalon majeur dans l’histoire de l’humanité : celui qui sait le façonner et le transformer devient un acteur essentiel d’avancées techniques importantes, dont l’élaboration d’outils qui facilitent la culture de la terre et la construction. En résultera la transition d’un mode de vie nomade vers le mode de vie sédentaire dans lequel nos sociétés contemporaines s’inscrivent aujourd’hui.

En tant que fabricant d’objets de première utilité, l’artisan forgeron occupe longtemps une place centrale dans le développement des communautés. La forge forme les noyaux villageois au même titre que les moulins à farine ou les lieux de culte. D’ailleurs, les premiers bateaux qui naviguent vers la Nouvelle-France comptent plusieurs forgerons taillandiers, spécialisés dans la fabrication d’outillage. Leur présence s’avère essentielle au travail des autres artisans et à l’essor des premiers sites d’implantation de la colonie.

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