Une beauté bien conservée ?
Jeanne Corriveau, journaliste
Les paysages du Saint-Laurent représentent une richesse incontestée. Pourtant, ils sont parfois sacrifiés au nom du développement économique. Peut-on les protéger sans hypothéquer l’avenir du pays ?
Baie de Sept-Île / Photo: Pierre Lahoud
« Ça ne prend pas grand-chose pour gâcher un paysage. Une mauvaise construction au mauvais endroit, et ça devient la verrue sur le nez de la mariée. » Voilà comment Charles Méthé, conseiller municipal de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à l’île Verte, résume la menace qui plane sur les panoramas québécois.
Plus de trois siècles de colonisation ont façonné les paysages du fleuve Saint-Laurent. Des bourgades sont devenues des villes ; l’agriculture a pris de l’expansion. L’industrialisation de même que la construction de quais et de ports ont laissé leur empreinte sur le panorama maritime. Tout cela a contribué à former le Québec qu’on connaît aujourd’hui.
Cependant, certains projets de développement peuvent défigurer un coin de pays. Or, de nouveaux dangers se profilent avec l’étalement urbain et l’activité minière ou pétrolière.
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42 MILLES DE CHOSES FRAGILES
La MRC de L’Île-d’Orléans a fait réaliser une étude sur ses paysages. Conclusion : il y a urgence d’agir pour préserver les perspectives typiques de cet arrondissement historique. Par exemple, si rien n’est fait pour maîtriser les arbres, ceux-ci obstrueront la vue sur le fleuve d’ici une trentaine d’années. Mais la MRC s’efforce de redresser la situation. Elle propose aux municipalités d’adhérer à une charte des paysages et diffuse un guide intitulé Le paysage, un lieu de partage. Il est possible de consulter ces documents à notrepanorama.com, sous l’onglet Bonnes pratiques. (Josiane Ouellet)