Une restauration retentissant
Stephanie Jacques, responsable des prix décernés par Action patrimoine
Après des décennies sans sonner, la seule cloche classée au Registre du patrimoine du Québec a retrouvé la voix et donne maintenant aux curieux l’occasion d’apprendre le langage des cloches. Récit d’un sauvetage.
Le 23 novembre 1837, alors que l’armée britannique planifie une attaque contre les patriotes du Bas-Canada, la cloche Marguerite-Michel retentit depuis l’église de Saint-Denis. Elle sonne le tocsin pour donner l’alarme, ce qui permet aux patriotes de se préparer au combat. Un affrontement dont ils sortent victorieux.
En plus de son rôle dans cet épisode marquant, la cloche a rythmé la vie des paroissiens pendant plus de 150 ans. C’est pourquoi le ministère de la Culture et des Communications a reconnu son intérêt historique en 1997, avant de la classer au Registre du patrimoine culturel en 2012. Il s’agit de la seule cloche à jouir de ce statut légal au Québec.
Depuis l’été 2018, la Marguerite-Michel occupe de nouveau une place centrale à Saint-Denis-sur-Richelieu. Restaurée et de nouveau fonctionnelle dans le clocher sud de la majestueuse église de Saint-Denis, la cloche attire des visiteurs venus s’informer sur son histoire et ses sonneries au moyen de panneaux d’interprétation nouvellement installés près de l’église. L’ensemble du projet a reçu le prix Coup de cœur du jury décerné par Action patrimoine en 2019.
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