Vite, des renforts !
Jeanne Corriveau, journaliste au quotidien Le Devoir
Assurer la pérennité du patrimoine bâti exige une vision, des outils et des ressources. La nouvelle politique culturelle du Québec pourrait-elle consolider la charpente qui abrite l’ensemble des organismes du milieu ?
Lorsqu’un bâtiment patrimonial fait l’actualité, c’est souvent parce qu’il y a péril en la demeure. Laissé à l’abandon et infesté de moisissures, il est devenu trop coûteux à rénover. Pourquoi se fendre en quatre pour sauver quelques pierres quand dépêcher une pelle mécanique permettrait de faire place à un projet immobilier prometteur, et surtout plus rentable ?
Ce scénario, Clément Locat le connaît par cœur. Aux quatre coins de la province, les organismes membres de la Fédération Histoire Québec s’activent pour éviter une catastrophe ici, une perte mémorable là. «On intervient à la pièce, en urgence, pour la sauvegarde de bâtiments. On en sauve, mais c’est triste qu’on doive agir ainsi pour préserver des édifices parfois exemplaires», dit celui qui préside le comité du patrimoine de la Fédération.
La maison Boileau, à Chambly, fait partie des bâtiments sauvés de justesse. Le conseil municipal avait autorisé la démolition de cette demeure du début du XIXe siècle. Conjuguant leurs efforts, des citoyens et des groupes de préservation du patrimoine, dont la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly et Action patrimoine, ont réussi à convaincre la Ville. La Municipalité a finalement acquis la résidence ancestrale pour la transformer en bureau d’information touristique.
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