Vivre au musée
Josianne Desloges, journaliste au quotidien Le Soleil
Pour préserver les intérieurs anciens, il faut des passionnés prêts à s’investir dans leur sauvegarde. Menuisier-ébéniste et antiquaire retraité, Jean-Marie Du Sault s’est créé, avec les meubles et les objets qu’il collectionne, un chez-soi d’un autre siècle.
« Entrez, entrez ! Voulez-vous des pantoufles ? » Jean-Marie Du Sault nous accueille à bras ouverts dans sa grande maison, à Deschambault. En ce froid matin neigeux, il fait bon entrer dans la chaleureuse demeure construite en 1842, amoureusement entretenue par le menuisier-ébéniste et meublée des trouvailles faites lorsqu’il était antiquaire.
Une lumière douce entre par les fenêtres en verre soufflé, aussi vieilles que la maison elle-même. La demeure regorge de recoins et d’objets hétéroclites. Le son des multiples horloges ponctue la conversation, qui nous fera remonter dans le temps.
« La première fois que je suis venu ici, j’avais à peu près 18 ans. J’étais venu faire de la peinture pour Mme Napoléon Du Sault, une cousine éloignée qui avait plus de 80 ans », raconte l’heureux propriétaire, qui vient lui-même de célébrer son 84e anniversaire. « Quand je suis rentré chez nous, j’ai dit à ma mère : “Si jamais cette maison-là est à vendre et que j’ai les moyens, je vais l’acheter.” » Il avait le sentiment — encore vivace — que le lieu était fait pour lui.
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