Canot à glace : entre patrimoine et sport extrême

Cet hiver, la traditionnelle Course de la banquise de Portneuf s’est enrichie d’une programmation culturelle tenue sur trois jours. Quand patrimoine et héritage maritime se lancent à la conquête de nouveaux publics.

Peut-on réunir patrimoine, sport extrême et programmation culturelle ? Ce défi audacieux, rarement vu au Québec, a été relevé avec brio du 18 au 20 janvier dernier, à l’occasion du premier Festival de la banquise.

Chaque année, depuis 2003, la région de Portneuf est l’hôte d’un événement sportif haut en couleur : la Course de la banquise. Cette épreuve de canotage sur glace est la première d’un circuit de sept traversées exécutées sur le Saint-Laurent durant la saison froide. Le matin du départ, adeptes et curieux se rassemblent le long du quai de Portneuf pour assister au parcours spectaculaire d’une cinquantaine d’équipes qui transitent entre Portneuf et Pointe-Platon, dans Lotbinière.

C’est dans la volonté de bonifier cet événement sportif que l’idée du Festival de la banquise a germé. Après tout, la pratique du canot à glace sur le Saint-Laurent est unique au monde. Passée de moyen de transport pour nos ancêtres à sport extrême pour plus de 300 athlètes passionnés, elle a été reconnue il y a cinq ans comme un élément du patrimoine vivant par le gouvernement du Québec.

En outre, depuis 2015, la MRC de Portneuf propose, en organisant l’événement Les ouvrages de Portneuf, des activités ponctuelles qui entendent valoriser des éléments du patrimoine immatériel de la région. Après avoir touché aux volets du patrimoine textile, de la taille de la pierre et de la danse traditionnelle, l’occasion était belle d’explorer le canot à glace. L’objectif ? Adjoindre à la Course de la banquise une programmation culturelle familiale qui traiterait du riche passé maritime de la région et de son intérêt historique et ethnologique, trop peu connus de la population.

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